Et après ?

Publié le par gac

Et voilà, le scénario a été écrit il y a trois ans. Il y a un an une nouvelle star est entrée dans le casting. Puis après une année de surchage médiatique sur les deux héros de droite et de gauche, un centriste libre et indépendant a pointé son nez dans le haut des sondages au mois de janvier.

Oui, il fallait éviter le 21 avril 2002 ! Pour la droite, il fallait laminer l'extrême droite et pour la gauche il fallait être présent au 2nd tour. Mais tout cela peut se résumer en une phrase "la stratégie de la bi-polarisation à l'américaine". Plus de militants mais des centaines de milliers de "fans" qui cotisent de manière symbolique. De toute manière ce n'est pas leurs cotisations qui fait la force du parti.

Du coup, cette élection présidentielle s'est transformée en un grand référendum "POUR ou CONTRE SARKOZY ?" Oui des millions de personnes sont allées voter, mais avec quelle ambition ? Sur quelle base s'est déroulé le débat ?

Le débat il a eu lieu  : entre les deux tours. Mais le sort était jeté. Plus de possibilité d'inverser la tendance. Tous les spécialistes le disaient le débat entre les deux tours ne peut que faire évoluer la tendance que d'un point, un point et demi. Et ce fut le cas. Au soir du 1er tour le sondage disait 54-46 et au 2nd ce fut finalement 53-47. La gauche a gagné un point et a perdu la présidentielle.

Cela faisait 30 ans que les majorités n'étaient pas reconduitent. De plus, le système ne laisse plus guère de place à la gauche, avec une droite à 30 %, un centre à 15 %, la gauche parlementaire se partage à peine 28 % des voix.

La situation en France devient préoccupante. D'autant plus, qu'il y en a encore qui croit au rassemblement de la gauche par la force du St-Esprit. On ne peut pas être plus irréaliste et plonger le peuple de gauche dans l'idéologie la plus absurde. On ne peut pas se permettre de donner des faux espoirs à une population en difficulté.

Il y a trois courants à gauche : la sociale-démocratie, le communisme réaliste, le communisme révolutionnaire. Quelque soit les personnes qui incarnent ces courants, il ne peut y avoir de rassemblement si il n'y a pas de projet clair et de stratégie claire pour y parvenir.

Le PS méprise le PCF et profite de l'anti-communisme de la société libérale pour l'enfoncer un peu plus. La LCR ne veut pas d'alliance ni avec LO ni avec le PCF, car à la LCR, les dirigeants pensent qu'ils ont passé un cap. Et qu'ils peuvent se permettre l'autonomie, mais pour faire quoi ?

Le PCF s'ouvre à des personnes très bien, comme Clémentine Autain pour les municipales à Paris en 2001, qui 6 ans plus tard le plante en plein élan.

Le programme clair, nous l'avions. La stratégie nous l'avions, même si elle ne convenait pas à la LCR.  Ce qui a manqué c'est le respect, c'est la confiance.

Je crois que cela se mérite et se gagne dans les luttes. Nous verrons dans les prochaines années ceux qui gagneront le respect dans les luttes. Ceux qui défendent les intérêts des travailleurs, la condition humaine, l'environnement, la planête.

Après cette victoire de la droite dure, brutale et ultra-libérale, la gauche doit se relever pour défendre un avenir meilleur. Moi, je rentre en résistance. Je ne crois pas que tout est perdu. Il y aura les législatives et qui peut prédire le rôle que jouera le nouveau parti du centre : le Mouvement démocrate ? Les triangulaires ne seront peut être pas toute défarovable à la gauche. Déjà du côté de Bordeaux ils y en qui s'inquiètent.

Et après ...

L'avenir appartient au gens qui se lèvent tôt !

Ceux qui ne luttent pas ne participent pas à la victoire !

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