Un débat pour lancer la riposte et reconstruire une gauche offensive

Le Bourget

J’ai assisté au débat, samedi 15 septembre sur la fête de l’Humanité, avec François Hollande (PS), Marie-George Buffet (PCF), Cécile Duflot (Verts) et Olivier Besancenot (LCR).

Le premier constat est que la droite tape dure et que face à cette droite il faut une riposte à la hauteur. Une personne du public est intervenue pour dire « comment réussir, là où par le passé nous avons échoué ».

En effet, en mai la gauche n’a pas su gagner. Et François Hollande à beau dire que « le PS à besoin de la gauche et de toutes les gauches », il y a à peine quelques mois de cela, ce n’est pas le message qui était affiché.

Cécile Duflot a été très constructive sur le fait qu’il fallait dès maintenant s’imposé un calendrier pour élaboré un projet nouveau pour la gauche pour ne pas se retrouver dans la même situation en septembre 2012. Là où elle a été moins convaincante c’est quand elle disait qu’il fallait que toute la gauche adopte le programme d’écologie politique et sociale des Verts. D’ailleurs, Olivier Besancenot l’a reprise la dessus. On ne peut avoir un programme de gauche si on n’a pas de revendication sociale, en d’autres termes disait-il. Pour Marie-George Buffet, il n’y a pas plusieurs gauches mais des enjeux auxquels la gauche doit répondre. Il faut mener les luttes et préparer les élections avec un programme et des propositions concrètes. Car l’un des défis de la gauche, dit-elle, « c’est de gagner dans la tête des gens que c’est possible de faire une autre politique ».

C’est sûr, que l’on ne pourra pas échapper au débat sur les propositions. Et à gauche il y a débat. Sur le pouvoir d’achat lorsque le PS proposait un SMIC à 1500 euros en 2012, car il proposait sur les 5 prochaines années une augmentation inférieure à celles des 5 dernières. Ou encore sur les retraites, car le PS, alors que la bataille sur les retraites en 2003 mobilisait des millions de personnes, il proposait de garder le temps de cotisation à 37.5 années, mais de relevé le taux de cotisation. Autrement dit, il ne voulait pas remettre en cause le système proposé par la droite, prendre l’argent chez les travailleurs. Alors que d’autres solutions étaient proposées par le PCF et la Ligue communiste de prendre l’argent aux entreprises, sur les profits. Cécile Duflot a enfoncé le clou, lorsqu’elle interpelle Olivier Besancenot, pour lui dire que ce n’est pas tout d’avoir des slogans et qu’il faut coucher sur le papier les propositions sur lesquelles nous sommes d’accord.

Pour les municipales, François Hollande a voulu lancé un message d’unité, en disant qu’il y aura des listes d’union de la gauche partout. Mais en réalité selon les accords nationaux qui se profilent, la Seine-Saint-Denis est dors et déjà considéré comme en dehors de ces accords.

Marie-George Buffet a proposé aux invités de se retrouver mardi prochain pour lancer la riposte à la droite et construire à gauche. Ce qu’ils ont accepté. Il reste des divergences, mais la gauche à des responsabilités face à la population.