Les parrainages : la valeur de la représentativité nationale d'un courant de pensée

Publié le par gac

Plus que quelques jours pour que les candidats à l’élection présidentielle remettent leurs parrainages au Conseil constitutionnel. C’est bizarre comme tout à coup une réalité revient à l’esprit à plus d’une dizaine de candidats, dont Le Pen.

Les parrainages ne sont pas une formalité ou une banale règle pour empêcher quiconque de se présenter.

Un peu plus de 47 000 élus sont habilités à parrainer un candidat : les députés, les sénateurs, les députés européens, les conseillers régionaux, les conseillers généraux, les maires et les présidents d’agglomération intercommunale. Il ne suffit pas de réunir 500 parrainages. Ces derniers doivent représenter au minimum 30 départements ou collectivités d’outre-mer, sans que plus d’un dixième d’entre eux ne puissent être les élus d’un même département ou collectivité d’outre-mer.

La règle des parrainages, n’est pas une règle absurde elle conforte le sens que doit avoir une candidature. Un chef d’Etat doit gouverner et donc doit avoir une importante assise dans tout le pays. Un candidat a convaincu des personnes qui sont elles-mêmes engagées en politique puisque élues. Cela donne au candidat une crédibilité et une représentativité nationale.

 

Pourquoi élire une personnalité qui ne représenterai qu’elle-même ou un courant politique qui n’a pas fait le choix de se présenter à toutes les élections locales, régionales, nationales et européennes ?

Malheureusement la question ne se pose plus aussi simple depuis la réforme des scrutins qu’à imposer la droite pour les régionales et les européennes de 2004.

 

Dire que la règle favorise les partis ok, mais dire que « le verrouillage du système électoral, organisé par les appareils politiques, bâillonne la démocratie », c’est clairement exagéré.

Evidemment, seul quatre candidats ont été en capacité de réunir sans aucun problème les parrainages, grâce à des appareils politiques qu’ils ont mis des années à construire.

 

Il est déjà difficile d’être candidat lorsque l’on est organisé en appareil politique, notamment à l’extrême gauche, mais c’est valable pour des candidats de droite et de gauche. Mais alors comment être un candidat à l’élection présidentielle en se voulant en dehors des partis ?

Pour être candidat il doit forcément convaincre des élus adhérents de parti ou pas et sera soutenu s’ils sont convaincus. Et partisan ou pas, la règle est la même pour tous.  Elle demande de la part du candidat de s’organiser et d’être aidé par des militants. Le comité de soutien et les comités locaux s’apparentent à un mini-parti ou même un vrai parti pour récupérer les parrainages dans toute la France.

 

Ce qui est le plus aberrant, c’est de vouloir lancer un parti grâce à une candidature à l’élection présidentielle.

 

D’ailleurs y être candidat est assez paradoxale dans ce cas là. Car cette élection dont on peut comprendre qu’il est si difficile d’être candidat assure à coup sûr d’avoir une notoriété politique par la suite et même de créer un courant politique.

Alors comment faire croire qu’on est candidat juste pour témoigner, du type Chasse Pêche Nature et Tradition et le PT.

Il y a de réels enjeux dans cette élection et ils sont évidemment politiques. Une réalité est donc la valeur de la représentativité nationale d’une candidature.

Une candidate pas comme les autres est celle de Marie-George Buffet qui s’appuie à la fois sur plus de 500 collectifs antilibéraux réunissant plus de 10 000 personnes encartées et non-encartées, et un parti avec 10 000 élus implantés en France, 130 000 adhérents et adhérentes et plus de 1 000 parrainages. Cette candidature est réellement représentative d’un courant politique implantée au plus près du peuple. Elle représente la gauche populaire et antilibérale.

 

Publié dans Elections 2007

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