Déclaration des maires de la communauté d’agglomération Plaine Commune - 18 jan. 2008

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Patrick Braouezec, Président de Plaine Commune, Didier Paillard, Maire de Saint-Denis, Pascal Beaudet, Maire d’Aubervilliers, Catherine Hanriot, Maire de Pierrefitte, Gilles Poux, Maire de La Courneuve, Michel Beaumale, Maire de Stains, Jacques Poulet, Maire de Villetaneuse

 

 

Nous sommes des élus et maires de gauche, communistes, de villes populaires de la banlieue parisienne, animant des municipalités comprenant la diversité des sensibilités de la gauche, citoyenne et écologiste, y compris avec des personnalités engagées mais sans appartenance à un parti politique, et cela depuis plusieurs décennies (depuis 1965 pour plusieurs). Nous menons des politiques locales partagées résultant d’engagements communs inscrits dans les Contrats d’action communaux ; ceux-ci ont été, lors des précédentes élections largement soumis au débat public et ont constitué la référence constante de nos orientations au cours du mandat. C’est donc ensemble, selon le mandat que la population nous a confié, que nous menons depuis longtemps des politiques locales au service de nos villes et de leurs populations, sur des valeurs et des principes constamment réaffirmés, au cœur desquels se trouvent la solidarité, l’égalité, la dignité et la citoyenneté.

Nous abordons tous l’échéance de mars 2008 dans des conditions extrêmement dures pour les citoyens de nos villes tout particulièrement, en raison d’une politique nationale menée au seul service des possédants : enterrement des 35 heures, mise en cause de la durée légale du travail, franchises médicales, recul de l’âge de la retraite, refus de hausse du SMIC, chasse aux étrangers y compris les enfants…

Plus que jamais c’est de résistance face au rouleau compresseur ultra libéral que toutes les populations de ces territoires ont besoin. C'est-à-dire de l’affirmation de projets diversifiés certes, mais autour de principes clairs : pour des villes d’où on ne soit pas rejeté par la spéculation foncière et le libre marché, avec des services publics assurant à tous l’accès aux droits humains fondamentaux (logement, santé, éducation), où le dynamisme économique est mis au service de l’emploi local, où on fait le choix de l’humain avec des priorités de solidarité, de lien social et d’exercice d’une libre citoyenneté.

 

Nos partenaires socialistes se déterminent en fin de compte, quasiment partout dans les villes de banlieue avec un maire communiste, pour des candidatures séparées.

Faut-il y voir des désaccords de fond sur les principes ? Des désaccords sur les modes de partage et d’exercice des responsabilités ? Il est difficile de comprendre cette démarche autrement que comme une stratégie globale de conquête de pouvoir sur la gauche. Force est de constater que toute cette énergie mise à diviser, n’est pas mise dans la volonté de reconquérir les mairies perdues au profit de la droite (dans celles-ci l’union des communistes avec les socialistes s’est faite sans difficulté) !

 

Nous sommes consternés par une posture qui fragilise la gauche et ouvre une porte inespérée à une droite arrogante que la brutalité de sa politique nationale et de ses principes ultra-libéraux ne saurait rendre populaire.

Le sort d’une grande partie de la population est en jeu.

Publié dans Elections 2008

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